Le protectionnisme

Les lois protectionnistes

Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2420

B – A discourse concerning the trade of Ireland and Scotland / John Cary.- London : s.n., 1696

Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 1973

A – The arrangements with Ireland considered / George Chalmers.- London : John Stockdale, 1785

Les Navigation Acts de 1651, 1660 et 1663, et la loi sur le sucre et les mélasses (1733) interdirent l’importation de produits en Angleterre à bord de navires non anglais, et défendirent aux colonies de pratiquer un commerce direct entre elles. Toute importation par les colonies devait passer par l’Angleterre et des droits de douane devaient être payés. On reconnaît là l’origine des plaintes des Bostoniens à cause du thé, qui sonnèrent le départ de la Guerre d’Indépendance américaine. L’Irlande n’en fut pas moins touchée (doc. A et doc. B).

 

La préférence nationale réduite à l’absurde

Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2154

D – A Modest proposal for preventing the children of poor people from being a burthen to their parents or the country Jonathan Swift.- Dublin London : Weaver Bickerton, 1730

Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2201

C – A Proposal for the universal use of Irish manufacture, in cloaths and furniture of houses / Jonathan Swift.- S.l. : s.n., 1737

En réaction aux lois interdisant l’exportation de produits irlandais, concurrentiels pour le commerce anglais, SWIFT inventa la préférence nationale pour les tenues vestimentaires et l’ameublement dans un pamphlet proposant de rejeter tout ce qui vient d’Angleterre (doc. C). Puisqu’il était interdit d’exporter ces produits, il fallait produire en Irlande ce que l’on y consommait. De plus, l’une des richesses du pays étant sa population, dans son pamphlet notoire Modest Proposal de 1730 (doc. D), SWIFT, dans une envolée satirique hyperbolique, afin d’« empêcher les enfants des pauvres d’être un poids pour leurs parents ou le pays, et les rendre bénéfiques au public », proposa le cannibalisme comme solution.

 

L’Irlande : similitude avec les colonies américaines

Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2469

E – Observations on a late state of the nation / Edmund Burke.- London : J. Dodsley, 1769

Poitiers, Bibliothèques universitaores, Fonds ancien, FD 1996

F – Observations on the manufactures, trade, and present state of Ireland. Third édition / John Sheffield.- London : J. Debrett, 1785

Né à Dublin, le député pour les circonscriptions anglaises de Wendover puis de Bristol Edmund BURKE (1729-1797), défenseur des colonies américaines qui demandaient plus de liberté et moins d’impôt, intervint également en faveur du libre commerce avec l’Irlande ET des droits civiques et politiques des catholiques dans les années 1770. En réponse au pamphlet The State of the Nation publié en soutien au Lord GRENVILLE (Premier ministre 1763-1765), qui, après la guerre de Sept ans, cherchait à réduire les dépenses publiques et trouver de nouveaux moyens, BURKE avertit que l’utilisation des colonies américaines et de l’Irlande comme source de revenu pour la couronne était dangereuse et prédit que les braises qui fumaient déjà outre-Atlantique pourraient bien être allumées en Irlande (doc. E, p. 78-81). Lord SHEFFIELD constata à nouveau en 1785 que « l’Irlande a bien plus cause de se plaindre, et a été bien plus opprimée que l’Amérique » (doc. F, p. 362-363).

 

L’oppression dénoncée

Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 1940

H – Guatimozin’s letters on the present state of Ireland, and the right of binding it by British acts of parliament.- London : E. Johnson, 1779

Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 2342

G – The cabinet containing a collection of curious papers, relative to the present political contests in Ireland..- London : W. Durham, 1754

De plus en plus de commentaires tiraient les conséquences politiques du constat de la situation économique de l’Irlande. En 1753 [ ?] un tract anonyme préconisant « d’abattre l’arbre à sa racine » (doc. G, p. 48) dénonça le pouvoir de décider en lieu du Parlement irlandais de la destination des sommes prélevées par la douane en Irlande, ce qui transformait les Irlandais en « banqueroutes et mendiants ». D’autres, plus tard, dénoncèrent les « plans contre la prospérité de l’Irlande » (doc. H).

Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, FD 549

I – Voyage en Irlande / Arthur Young.- Paris : Moutardier, Cerioux, an VIII

Arthur YOUNG ne put terminer sa description de l’Irlande (terre, classes, agriculture, nourriture, habitations) en 1775-1777 sans s’exprimer sur les mœurs des propriétaires terriens. « Le propriétaire d’un bien, en Irlande, habité par des catholiques romains, est une espèce de despote, qui, en tout ce qui concerne les paysans, ne reconnaît d’autre loi que sa propre volonté (…) » (doc. I, p. 80).

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